
Revue&Corrigée met en lumière des artisans du sonore à la pratique et à la personnalité souvent singulière, voire complètement à part. De la marginalité à la folie, du nihilisme à la destruction, ce numéro évoque un certain anti-héroÏsme loin des conventions, de la recherche de la virtuosité et de la gloire.
Le Portsmouth Sinfonia est fondé en 1970 par des étudiants d’une école d’art anglaise. Dans le principe, cet orchestre était composé de non musiciens ou de musiciens jouant d’un instrument auquel ils n’étaient pas habitués (Brian Eno, Michael Nyman y ont participé).
Massoud sans le savoir construit une œuvre sonore expérimentale à faire pâlir les bidouilleurs de cassettes, les tritureurs de bandes, les bricoleurs monteurs... On s’étonne d’y entendre des accents de Tazartès pour les mélodies mises en boucles, ou du Costes pour la crudité et la frénésie du verbe, mais au fond rien, absolument rien ne ressemble à ce que fait Jean-Marie Massou.
Le dernier soupir des technologies médiatiques serait également le
premier souffle de leur usage instrumental : « L’art défunt sauve l’art “fuyant” et éphémère, alors le seul vivant »
En complément de cet article : lien vidéo
En complément de cet article : lien vidéo
Il y a de la magie dans l’invention sonore que permet la musique électronique, dans cette sorte de pari un peu fou de produire de la musique véritablement à partir de rien, ou alors à partir de quelques tensions électriques, mais surtout comme en dehors des règles, comme depuis un endroit secret, là où ça ne devrait pas fonctionner.