LA CHAMBRE CLAIRE

QUENTIN SIRJACQ

BROCOLI 06

Distribution : Metamkine

CD

Le titre semble l’indiquer. « La Chambre Claire » est un album limpide, qui emmène son auditeur vers des rivages d’une apesanteur mesurée. En même temps il semble faire le lien entre une certaine approche de la musique du début du XXe siècle (Satie, Debussy) et les approches européennes post-minimalisme contemporaines chères à Wim Mertens ou à Dominique Lawalree. Le piano, presque soliste, y est parfois et de manière très délicate et parcimonieuse, épaulé par un violoncelle, un violon, une guitare, voire le traitement électronique d’un Steve Argüelles, qui lui apportent, chacun à sa manière une sorte de mise en reflet. Son auteur est un jeune Français dont les premiers enregistrements figurent sur quelques références québécoises (chez Ambiances Magnétiques), aux côtés du jeune guitariste Antoine Berthiaume, de Joëlle Léandre (avec qui il a travaillé au Mills College en Californie, en même temps qu’avec Fred Frith). C’est d’ailleurs au Mills College qu’il a aussi participé à l’enregistrement de « Music for Two Pianos and Four Percussion Groups« , une composition du compositeur indonésien José Maceda (chez Tzadik).
Construit autour d’une phrase dont les segments constituent les dix titres, « La Chambre Claire » se meut dans un univers empreint d’une douce mélancolie propre aux grandes figures du romantisme. À déguster.

PIERRE DURR

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