UN CHIEN VIVANT VAUT MIEUX QU’UN LION MORT, UN LION MORT VAUT MIEUX QU’UN CHIEN VIVANT.

MELMAC

RONDA LABEL RND.18

Distribution : Metamkine

LP

Ce disque sonne comme un retour. Un retour à un rock minimal, répétitif, instrumental et noise. Un retour car cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu le duo devenu trio MELMAC, né à la fin des années 90 en pleine vague des groupes français étiquetés « post-rock » de l’époque tels Un Automne à Lob° Nor, Madrid ou Playdoh. Ici, à l’image d’un autre groupe parisien, Lena Circus, MELMAC muscle son post-rock justement, pour lorgner vers un free-rock parfois proche du projet La Vierge de Nuremberg sur « Viens là, faut qu’on s’cause ! ». MELMAC démontre à nouveau que les idées foisonnent encore dans cette propension à créer des paysages cinématographiques simples et efficaces comme sur « Un regard dans l’hypnagogie » et son successeur « Retour à Castletownbere », où la répétition laisse s’étirer une guitare en résonances entendues entre autres chez Hair and skin trading cie. Mon titre préféré au passage. Mon attention s’attache particulièrement au bon enregistrement et au bon mixage de cet album qui sait rendre les tensions au plus proche du jeu. MELMAC prend du plaisir et ça s’entend dans la générosité offerte par cet album. Cette générosité déjà écoutée sur le catalogue de leur label, Ronda, avec des disques d’Erik M en cie de Michel Doneada, Jerôme Noetinger ou Akosh S ou Sun PLexus. Avec pour finir justement, un dernier morceau excellent de par cet alliage de post-rock et de noise. Ce groupe me rappelle parfois Prohibition dans la démarche. Avec cette ligne de mire et de conduite dans le bon sens rock du terme, qu’ils ne lâchent pas et entretiennent encore une fois de fort belle manière.

CYRILLE LANOË

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