AKŞAK / POISON IS (NOT) THE WORD

THEME & JEAN-HERVÉ PÉRON & ZSOLT SŐRÉS

POISON IS (NOT) THE WORD

LUMBERTON TRADING COMPANY LUM018

LP

JAKI LIEBEZEIT / HOLGER MERTIN

AKŞAK

STAUBGOLD 139

Distribution : Metamkine

CD

socier ces deux enregistrements est plutôt hasardeux, dans la mesure où ils n’ont aucun point commun sur le plan musical. Dans mon esprit toutefois, nourri il y a déjà quarante ans par la production teutonne d’alors, il y a toujours ce désir d’entendre les productions des praticiens de l’époque. 
Jaki LIEBEZEIT d’abord. Le batteur de Can, mais qu’on pouvait également entendre au courant des années 60 en improvisation notamment au sein du quintet de Manfred Schoof… Depuis, il s’associe avec divers musiciens, aussi bien les krautrockeux d’alors (Irmler…), des musiciens de la vague synthétique des années 90, 2000, voire avec Robert, le rejeton du regretté Kevin Coyne. Ici, alors qu’il a 77 ans, il se confronte à un musicien qui a la moitié de son âge, Holger MERTIN, qui officie aussi à diverses percussions (bols, kalimba, gong, cymbales…). Akşak est donc très percussif, quelque peu dansant, avec une douzaine de pièces qui s’individualisent surtout par la présence d’invités divers selon les titres (Justyna Niznik au violon, Joseph Suchy à la guitare ou au synthé, Harald Sack Ziegler au Flügelhorn…). Sympa mais loin d’être essentiel.
Puis Jean-Hervé PÉRON. Bien qu’il ne soit pas présent sur tous les titres. En fait seulement sur la seconde face (oui, l’enregistrement en question est un LP !). A vrai dire, il s’agit donc plutôt d’un enregistrement de deux britanniques, Stuart Carter et Richard Johnson, alias THEME, associés – parce que capté à Budapest – à deux musiciens hongrois, Zsolt SŐRÉS, électronicien qui s’est produit avec Rhodri Davies ou au sein de Budapastis, et Zsolt VARGA. Sons synthétiques discrets mais grouillants, violon grinçant, lancinant et plaintif, vocaux sur la première face dans la tradition de l’Europe centrale (paroles psalmodiées tels les textes de PPU !), avec une approche plus improvisée, tout aussi tourmentée (les cuivres surtout dans Baszd me gaz apád !) avec les interventions vocales hachées de J.H.PERON. le tout s’achevant dans une forme de transe un peu répétitive, lancinante et obsédante: Puszta Psycho

PIERRE DURR

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