SO LONG / SCARLET

IM HAYNES

SCARLET

HELEN SCARSDALE HMS030

Distribution : Metamkine

CASSETTE

SIGTRYGGUR BERG SIGMARSSON

SO LONG

HELEN SCARSDALE HMS027

Distribution : Metamkine

CD

Deux productions ambiant de la Helen Scarsdale Agency obscurcissent encore un peu plus ce que l’on pouvait nommer le lower-case. L’une d’elles, celle de SIGTRYGGUR BERG SIGMARSSON, a d’ailleurs été enregistrée entre 1998, pas loin de ce temps évoqué plus haut, et 2013. Et n’hésite pas à utiliser le silence, mettant en exergue les différentes parties de la première des trois pièces de ce « So Long ». Des nappes ombragées qui s’imbriquent subtilement, des sonorités proches du synthé analogique, créent tour à tour des paysages froids qui ont inspiré les notes de pochette (« block of ice/ icelandic avant garde/revealing the future/through a block of ice »). Des field recordings qui inspirent les strates continues, dans une nuance de graves ondulatoires. La deuxième pièce s’extirpe de ce magma stagnant, pour se diriger vers la guitare, ici celle d’Anla Croutis. On se croirait en plein catalogue VHF et ses disques entre ambiant/field recordings et expérimentations, ceux de Doldrums par exemple. Très vite, les respirations roques de la six cordes refilent le témoin à l’ambiant, dans un souffle quasi acousmatique. La dernière pièce se contente de suivre la voie. Et peine à me tenir éveillé à tous les sens du terme. Chez JIM HAYNES par contre, l’éveil est dans tous ses états. Les sens à rude épreuve. De l’électroacoustique en mode rock : huit morceaux au format K7. Quatre par face. Avec un propos plus vindicatif, parfois plus dark. Dans une électroacoustique énervée, qui lorgne parfois vers une électro lente, post indus. Un mélange qui fonctionne bien. Si l’on suit bien son instrumentarium, on distingue a priori des détecteurs de fumées. Comme certains peuvent jouer avec des néons dans mon interprétation. Recommandé.

CYRILLE LANOË

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