STAPEL. EFEU FÄHRTEN

MICHAEL BARTHEL

STAPEL. EFEU FÄHRTEN

TOCHNIT ALEPH TA 118

Distribution : Metamkine

CD

Après une longue pause de toute ou presque collaboration à la revue, je suis conscient d’avoir accumulé un certain retard à présent ratrappé. Ce n’est pourtant pas à ce point ce retard, et de ce fait je ne sais comment ce disque de…2013 de MICHAEL BARTHEL m’est parvenu. Alors quitte à combler ce retard, allons-y franco. Et pour autant, pourquoi pas chroniquer de temps à autre des disques antidatés ? Tout, quelque part, comme cette électroacoustique et/ou musique concrète peut l’être aussi. Basée sur le langage, la musicalité brute résonne comme celle des précurseurs de la musique concrète. Langage manipulé sur la bande, langage primitif, presque barbare. Langage inventé tel que présenté dans le livret, au très beau graphisme. Comme avait pu le faire Thurston Moore sur son disque paru chez Korm PLastics, « Kapotte Muziek by Thurston Moore », tout est sonore. La boucle est bouclée : un enregistrement brut qui démarre et termine avec le son des touches du magnéto. Un son analogique qui sature souvent dans le charme de l’ancien. Des pièces qui recentrent le débat sur la technologie dans la musique, du lo-fi dans le diy, du Micropenis voire du Ogrob dans l’esprit, on se balade avec MICHAEL BARTHEL comme il le fait avec son dictaphone, le centre des débats pour le coup, ce dictaphone. Tout comme la voix dans tous ses états. A l’état brut. Un disque ultra décalé et tout autant intrigant que personnel. Un disque de la vie qui est là, par terre, dedans, dehors. Un disque excellent qui plaira aussi aux fans de Ghédalia Tazartès.

CYRILLE LANOË

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