THE AETHERNAULTS/DUST MODEL FOR AN IMPERCEPTIBLE TIME / SABLE OU SEL / THE SQUIGGLE GAME

ALEXANDER MACSWEEN

THE SQUIGGLE GAME

& RECORDS ET21

CD

ANNE F. JACQUES

SABLE OU SEL

ATRITO-AFEITO ATRITO AFEITO004

CDR

KAROLINE LEBLANC

THE AETHERNAULTS/DUST MODEL FOR AN IMPERCEPTIBLE TIME

ATRITO-AFEITO ATRTIO AFEITO005

CDR

Direction Montréal avec les labels Atrito Afeito et & Records. Nouvel essai solo pour KAROLINE LEBLANC avec deux pièces électroniques dont une bande son pour le court métrage « The Aethernaults » réalisé par Frederico Penteado. Aprés Németh et le film « Koi », voici donc à nouveau sur cette page de la musique pour image. Avant de parler de l’image en question, attardons nous sur le sonore. Un peu comme chez Németh, il nous est donné d’entendre plusieurs pistes en une, avec un va-et-vient électroacoustique mêlant du field-recordings à de la composition linéaire, horizontale, en bourdonnement. Un exercice plutôt inhabituel comparé au reste du catalogue. Une électroacoustique aussi futuriste que les images. Ces images animées en court métrage traitent partiellement de science fiction, d’art plastique, d’un regard interrogatif voire méfiant (ça c’est pour le masque à gaz du personnage principal par exemple) sur le monde urbain et industriel environnant. Une bande son qui a très bien su s’inspirer du film, avec une pointe d’abstraction non négligeable. La deuxième pièce du disque ne se regarde pas. Même si elle reprend ce travail minimaliste, pour l’emmener vers des résonances de sine-wave dans un effet de drone qui fonctionne plutôt bien. Cette pièce en deux parties affirme le travail presque plastique de KAROLINE LEBLANC. L’abstraction toujours en avant, jusque dans le titre « (…) Imperceptible time » », pour une vision bien personnelle des musiques électroacoustiques et acousmatiques, réalisées sur synthétiseur Alesis et Moog. Toujours sur Atrito Afeito, avec un autre CDR usiné tiré à 100 exemplaires, celui d’ANNE F. JACQUES. Un album court avec deux piéces anonymes ou presque, surement « sable » et sel », d’une dizaine de minutes chacune. Deux pièces sur la vibration, le souffle et la spatialisation. Une électroacoustique mécanique et dynamique à la fois. Cette vibration nait parfois de frottements amplifiés pour se fondre dans des ambiances froides. Nous semblons plongés dans des manipulations d’un dispositif aux sonorités saturées, un mécanisme parfois perturbé dans son fonctionnement par des interventions humaines. Mais c’est assez flou tout ça, n’est-ce pas ? Surement ce qui me plait dans ce disque, une ambiguïté entre composition synthétique et manipulations en temps réel. Ou pas…En tout cas on ne sait pas trop et c’est surement ce qui est bien. On change complétement de registre tout en restant à Montréal avec le label & Records. Un label (qui semble ne plus exister) où l’on retrouve un catalogue garni de musiciens et/ou formations déjà bien implantées sur les vingt cinq dernières années ou plus, dans les scènes jazz, impro et jaszz-rock : Klaxon Gueule, Philippe Lauzier (voir en fin de chronique), Fortner Anderson (dont on a déjà parlé), Martin Tétreault, Alexnadre St-Onge, Sam Shalabi (qui joue ici) ou Michel F.Côté (qui produit ici). L’artiste ALEXANDER MACSWEEN s’est inspiré de ce qu’allaient devenir les titres, les durées, la pochette (par Fabrizio), pour composer cet album à qui il a remis l’interprétation aux musiciens Corinne René (marimba, vibraphone, percussions…), Nicolas Caloia (contrebasse, korg) et Sam Shalabi (guitare électrique et électroacoustique). ALEXANDER MACSWEEN quant à lui est aux asmplers, claviers, voix et batterie entre autres. Onze titres qui tournent autour du jazz-rock, ou rock tout court, avec parfois des incursions proches de Robert Wyatt sur « Crocodiles », ou Him (projet de Doug Sharin) sur « That gum you like » qui ouvre le disque. D’ailleurs certaines plages un peu wolrd rappellent toujours Him, sur « Scarsdale » par exemple. Et qui ouvre l’album à des sonorités pour cette deuxième partie du disque, avec une touche « impro » qui ne s’écoutait pas au début. Avec plus de place pour les cordes. Définitivement ma partie préférée, qui rejoint (un peu) le disque dont vous lirez les quelques propos dans notre numéro papier 106 à sortir prochainement, de Philippe Lauzier avec Eric Normand. Avec pour ma part une légère préférence pour ce dernier par rapport à ce « Squiggle game », qui reste néanmoins particulier et intéressant.

CYRILLE LANOË

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