
Rencontre avec Thierry Schaeffer et Jean-François Pichard des Instants Chavirés, salle de concerts à Montreuil née en 1991.
A l’été 2001, William Basinski a pour projet de numériser, pour les protéger de la dégradation, une série de boucles pastorales qu’il avait collationnées au début des années 1980. Au fil du processus de sauvegarde pourtant, les bandes se désagrègent. Le son s’érode jusqu’au silence total. Le compositeur assiste à la décomposition progressive de ses boucles, enregistre le processus et en tire ses Disintegration Loops.
Après avoir lu les différents entretiens menés par Jean-Christophe Camps sous le nom de "Filmer la musique/Filmer les musiciens" (R&C 97, 98 et 99), nous avons reçu un témoignage de Marc-Alexis Morelle autour du festival Uzeste musical.
Thomas Tilly : Le Cébron/Statics and sowers.
No Bullshit : A sonic tribute to Zbigniew Karkowski.
Strom Varx : a cogent heavy high-technology works.
Francisco Meirino : Notebook (techniques of self-destruction).
Francisco Meirino & Michael Esposito : The pressure of knowledge.
Perrot/Wittmer/Meirino : in absence of song.
Romain Perrot : Roro-mantique.
Fred Bigot : La voix de la route.
Robert Hampson : Signaux.
Jean-Claude Eloy : Etats-Limites ou les cris de Petra
Raphaël Cendo (Ensemble Alternance) : Rokh.
Earth : Earth 2 (spécial low frequency version).
Swans : Public Castration is a good idea.
Lawrence English : Wilderness Of Mirrors.
Peter Ablinger : Augmented Studies.
Bryan Eubanks : Anamorphosis.
Rutger Zuydervelt : Stay Tuned.
Silvia Tarozzi (compositions de Pascale Criton, Pauline Oliveros et Eliane Radigue) : Virgin violin.
Eliane Radigue : Trilogie de la mort.
Eliane Radigue : Biogenesis.
Antoine Chessex : multiple.
Reinhold Friedl & Dirk Dresselhaus : Real Time.
La Monte Young : The well-tuned piano.
Lou Reed : Metal Machine Music.
Lou Reed/Zeitkratzer : Metal Machine Music.
Okkyung Lee : Ghil.
Arne Deforce & Mika Vainio : Hephaestus.
Splice : Silent spoke.
Lasse Marhaug est un bel exemple de ces artistes engagés dans leur travail (musical, graphique, technique), mais soucieux également de participer à la création d'un réseau et à la diffusion de ces pratiques expérimentales qui savent rester excitantes, au-delà de leur découverte à l’adolescence bouillonnante.
Il sort ses premières cassettes en 1990, sous son nom propre ou divers pseudonymes, histoire de rendre les choses plus ambiguës et vivantes : des collages de bruits et des citations piquées à la radio, à la télévision, ou dans d'autres disques. L'ombre de la musique industrielle n'est pas loin. Puis les choses évoluent, autant scéniquement qu’à l'enregistrement : une discographie qui contient plus de 100 références, solo, duo, trio ou en ensemble - pour inscrire son travail dans une radicalité du bruit et de la forme qui en découle.
Aussi à l'aise aux côtés de Merzbow et de John Wiese qu’avec des improvisateurs de tous horizons, il a participé plusieurs années à l'élaboration du festival All Ears, dirige le label Pica Records et la maison d'édition Marhaug Forlag, préfère le thé à l'alcool, est fan de Metal, et vient juste d'avoir 40 ans !