
Une musicienne de l’autre part, un éloignement à plusieurs niveaux.
Une grande place à l’instant présent, une pré-acceptation de l’imprévu, une reconsidération de la “faute”, du “raté”, pour nous et pour eux.
Partager le quotidien des “fous”, c’est ce que certains d’entre nous font au jour le jour. Parfois dans leur vie personnelle, parfois au travail, en faisant un bout de chemin avec toutes ces personnes que l’on appellera des patients, des usagers, des résidents, des jeunes, des parents ou des enfants, des frères ou des sœurs, ou qu’on nommera par leur sympto- matologie, des autistes, des schizophrènes, des déficients, que sais-je encore ?
Si vous avez manqué le début (n° 102): la résonance des espaces devient l’instrument d’une destruction sémantique d’où s’ébruite une rumeur musicale chez Alvin Lucier, tandis qu’Hergé réactive, par la fiction, le projet d’une arme sonore capable de raser une ville entière. Alors que Napalm Death et Mark Bain tentent de faire trembler les théâtres de leurs concerts, les avions de chasse de l’armée israélienne multiplient les bangs supersoniques au dessus de la bande de Gaza...
C’est l’histoire d’un batteur singulier qui décide de monter un label, tout comme ses confrères Paul Lytton & Paul Lovens (Po Torch Records) et Andrea Centazzo (Ictus Records), afin de rendre compte de son travail, entre autres fait de rencontres avec des grands du (free) jazz et quelques inclassables dont Michel Pilz, Conny et Johannes Bauer, Barry Guy, Keith Tippett, Jac Berrocal et Jean-François Pauvros. Un batteur ouvert, passionné de musiques au sens large, à l’image de ses goûts.
Jean-Claude Eloy est l’un des rares compositeurs français qui, en plus de ses compositions personnelles jouées dans le monde entier, a aussi œuvré pour le cinéma, que ce soit avec Jacques Rivette (La Religieuse en 1966), et plus récemment pour Gaspard Noé (Enter the Void en 2010). J’ai voulu savoir ce qu’il pensait de ces nouveaux outils, a priori plutôt destinés aux musiques de films qu’aux musiques de création.