
Pour ce numéro de printemps, nos rédacteurs ont rendu visite à trois musiciens, un disquaire et un
label... trois différentes zones d’actions, mais qui soulèvent régulièrement des interrogations communes : position des musiciens face à la fracture entre discours académique et non-académique ; rencontres, collaborations ou construction identitaire déterminant telle ou telle démarche artistique ; cohabitation entre les genres musicaux ; question du support d’enregistrement, entre autres utilisé comme outil de résistance aux usines de production de masse ; retour du vinyle parmi d’autres produits de la « rétromania », phénomène qui n’épargne évidemment pas la musique...
label... trois différentes zones d’actions, mais qui soulèvent régulièrement des interrogations communes : position des musiciens face à la fracture entre discours académique et non-académique ; rencontres, collaborations ou construction identitaire déterminant telle ou telle démarche artistique ; cohabitation entre les genres musicaux ; question du support d’enregistrement, entre autres utilisé comme outil de résistance aux usines de production de masse ; retour du vinyle parmi d’autres produits de la « rétromania », phénomène qui n’épargne évidemment pas la musique...
Le terme le plus juste qui vienne en tête, concernant Łukasz Szałankiewicz est le mot anglais misfit, pas à sa place, littéralement mal placé, et c’est de ces « malplacements », des rencontres qu’ils provoquent, qu’émerge toute sa création.
Retrouvé noyé dans le Rhin à Bâle, Daniel Buess était un de ces musiciens essentiels dans les musiques innovantes : non seulement il jouait de la batterie ou des percussions dans de nombreux groupes ou projets situés dans une nébuleuse entre rock et noise, mais était également percussionniste et membre fondateur de l’ensemble de musique contemporaine Phoenix, à Bâle, c’est-à-dire un des rares ensembles qui, à côté du répertoire « classique » du XXe siècle collabore avec des musiciens de la nouvelle musique, du monde « expérimental ».
Jouer pour soi, s’émerveiller une fois de plus de la résonance des corps vibrants – celui de l’instrument et le sien propre –, découvrir encore une fois, comme on le fait quotidiennement, l’apparition du son, cette vibration de l’air que l’on dit être sienne : « mon son »...
Entretien inédit réalisé au cours du Festival de jazz de Montréal en 199., Paul Bley parle – non sans humour – de Bill Evans, de la Révolution d’Octobre du Jazz, de Lennie Tristano, de Jimmy Giuffre, de son label Improvising Artists Incorporated, etc.
Technique et support ne sont pas neutres, et toujours étroi- tement liés. Et c’est sûrement ce qui passionne l’équipe d’Artkillart : interroger ces liens concrètement. Nous faire écouter le son du sillon
sur un vinyle sans autre signal audio gravé, inscrire une forme d’aléa- toire lors d’une gravure, nous faire écouter une image ou des lignes
de codes... en passant par le chant de disques durs.
S’il est un endroit, à Paris, où l’amateur de musiques expérimentales sur disques risque de trouver son compte, c’est au Souffe Continu, dans le XIe arrondissement. Au cours des sept dernières années, cette boutique a su proposer une vision de la musique créative que l’on qualifiera d’éclectique, à l’image de ce lieu d’échanges chaleureux géré par Théo Jarrier et Bernard Ducayron, deux activistes dont les noms étaient depuis longtemps familiers aux oreilles des curieux, et que nous avons questionnés après qu’ils ont mis sur pied un label consacré à rééditer des trésors perdus de l’underground français.
La musique de Sarah Hennies frappe à la porte des musiques répétitives, contemporaines, et novatrices. A part des codes, à part des signes, signes en tout cas d’une continuité dans la recherche de nouvelles sonorités à base de percussion.