
Vous êtes de plus en plus nombreux à lire Revue & Corrigée. Ces derniers mois, les abonnements ont fait un bond mirobolant. Jacques Debout me fait remarquer qu’on écoule désormais plus d’exemplaires de R&C qu’il ne s’est vendu en 1953 d’exemplaires de Malone Meurt, de Beckett. Et je vous en remercie, chers lecteurs. Je vous rappelle que Revue & Corrigée est intégralement réalisée à titre gracieux : la seule motivation que nous pouvons avoir, tous, à travailler bénévolement pour que votre revue continue à paraître, c’est précisément de voir le baromètre des abonnés grimper. Canicule hautement appréciée. Je ne saurais donc trop vous engager à militer autour de vous pour susciter de nouveaux lecteurs, et assurer ainsi la pérennité d’une entreprise qui encore échappe à toutes les lois de l’entreprise. D’autant qu’on se démène comme des diables, que les numéros à venir s’annoncent aussi captivants que le décolleté de BB, et que nos tarifs risquent fort de devoir augmenter bientôt, pour suivre ceux de notre cher imprimeur : je serais vous, je me réabonnerais fissa.
Thibault Walter est artiste sonore, chercheur en études culturelles du son, cofondateur et codirecteur des éditions littéraires et musicales Rip on/off, et accessoirement codirecteur et programmateur de l’excellent Lausanne Underground Film and Music Festival/LUFF.
une sélection d’images choisies parmi les performances les plus captivantes de la 34e édition du festival nancéien Musique Action, la dernière à avoir été concoctée par Dominique Répécaud...
En passant par le Bas Pays : récoltes en terre d’improvisation, en terre de rencontres, campagne 2017-2018 (petite suite à la campagne relatée dans le n°100)...
Il y a souvent dans la persistance du travail d’un artiste, d’un musicien, ce moment où il ne se plie plus, consciemment ou pas, aux règles, dites ou implicites pour partir dans un autre part qui n’est justement pas « autre part », pas un changement de style ou de direction, qui est au contraire justement là, pile au même endroit... mais autrement plus profond.
Oginaire de Portland, Oregon, Marisa Anderson joue un blues bancal et sombre en écho à ceux de Mississipi John Hurt ou de John Fahey, sur une vieille Gretsch électrique. Sa musique évoque les paysages de l’Amérique, sa cartographie infinie et les méandres de son His- toire.
Peter Ablinger, compositeur autrichien né en 1959, parallèlement à des études académiques de piano et de composition, a beaucoup pratiqué le free jazz, et également suivi un cursus d’arts plastiques ; ses pièces prennent la plupart du temps la forme d’installations, d’où parfois le son est même absent – comme dans Arboretum, plantation d’arbres dessinée d’après des données acoustiques.
Particulièrement discrète et réservée Christine Wodrascka est pourtant active sur les scènes des musiques improvisées depuis le début des années 90, multipliant rencontres et associations, enregistrant sous des étiquettes prestigieuses en compagnie de partenaires du même tonneau. Et pour qui prend le temps de l’écouter, elle n’a pas la langue dans sa poche...