A_LIVE / IRIDULE / PALINDROME

PICCHIO DAL POZZO

A_LIVE

ALTROCK RECORDS ALT011

CD

YUGGEN

IRIDULE

ALTROCK RECORDS ALT013

CD

THE MUFFINS

PALINDROME

MUSEA RECORDS FGBG 4865

CD

Des anciens et/ou revenants et une formation plus récente. Le label italien AltRock se construit un catalogue exploitant la veine Rock In Opposition. Jusqu’à présent toutes ses productions sont dignes d’intérêt.
Les vétérans de PICCHIO DAL POZZO ont commencé à sévir sur disque en 1976, se sont éclipsés pendant quelques temps pour reprendre du service dans les années 90. Cet enregistrement public date de novembre 2008 et puise dans toute leur discographie (avec une préférence pour le contenu du 1er LP), un répertoire complété par un inédit « Lindbergh« . Lors de ce concert, le combo d’origine est épaulé par cinq des musiciens de YUGEN, ce qui nous vaut une démultiplication d’arpèges de guitares, de surimpressions de claviers, percussions et instruments à vent.
Rentrés au bercail, tous les membres de YUGEN contribuent à donner leur vision de l’illusion d’optique décrite par John Shade (personnage du roman « Feu pâle« , de Vladimir Nabokov). En tout, ils ne sont pas moins de 16, (sans compter trois invités de marque : Dave Kerman, Tommaso Leddi et Guy Segers – chacun sur une ou deux plages)
à se partager : glockenspiel, marimba, saxophones et clarinettes (tous types), basson, harpe, violon, theremin, batteries, guitares et basses, mellotron, clavecin, pianos et synthétiseurs. Ce foisonnement de timbres vaut aux 11 titres d’ »Iridule » des orchestrations recherchées sur lesquelles le chant d’Elaine di Falco parvient à percer.
De leur côté, THE MUFFINS ont mis deux ans à peaufiner ce « Palindrome« . La rythmique basse/batterie (Billy Swann, Paul Sears) sert toujours d’assise aux deux comparses Thomas Frasier Scott et Dave Newhouse, qui disposent de tels magasins d’embouchures, tuyaux et jeux de clés qu’ils forment un grand orchestre à eux seuls – mais la technologie et le re-recording permettent aussi aux mains des souffleurs de s’occuper des claviers. Leurs prises de becs laissent néanmoins les plaisirs des trombone et tuba à Doug Elliott et Keith Cottril, le guitariste Brian Sullivan apportant ses propres friselis, tandis que la voix d’Elaine di Falco (décidément omniprésente) apparaît sur un titre.
Ni délavées, ni révolutionnaires, ces trois réalisations devraient apporter chacune son compte a tout collectionneur de R.I.O.

PAUL-YVES BOURAND

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