SEVEN STARS

FENNESZ

TOUCH TONE44V

Distribution : Metamkine

25 CM

Fennesz ferait-il désormais dans la pop ? C’est en tout cas une trajectoire largement plausible à l’écoute de ce dix pouces sorti chez Touch, sous le nom de  »Seven stars ». Quatre titres qui vont de la new wave au krautrock, en passant par le non rock, le magazine The Wire dirait  »avant rock ». Décidément je ne pensais pas à nouveau placer la référence, mais les synthés du morceau d’ouverture  »Liminal » nous plongent dès les premières mélodies dans ceux des Cure, dans leur période Wish, pas forcément celle adulée par les fans de base. Quand je vous parlais de pop….Si les guitares cristallines et syncopées explorées depuis son manifeste  »Endless summer », et faisant depuis sa marque de fabrique, ne s’y retrouvaient pas, on s’y croirait vraiment. Le titre suivant,  »July », est plus introspectif et propose une piste blues qu’on lui connaissait moins. Entre quelques tourbillons de basse, de craquements digitaux et de drones se glisse effectivement une guitare plus blues que jamais. Un titre plein de caractère qui ne dévoile pas tout à sa première écoute. Voilà un moment qui me plait. Le morceau  »Shift » (évoque en français une action de changement) est bel et bien une pièce centrale de ce disque. Celle où le krautrock fait surface, une ambiant cinématographique assez gentille. Mais c’est bien son penchant rock planant qui m’interpelle car jamais entendu chez Fennesz à ce point. Sauf que ça n’apporte pas grand chose. Sur le dernier morceau, éponyme, il s’accompagne du batteur Steven Hess. Une pop soigneuse que le Wire comme je disais, aurait qualifiée d »avant rock ». Dean Roberts fait ça beaucoup mieux si je peux vous donner un conseil. Morceau fade qui lui aussi n’apporte rien. Ce disque est une vraie déception pour ma part. Heureusement il ne comporte que quatre titres. Un accident de parcours ? A vous de juger.

CYRILLE LANOË

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