JOHN BUTCHER. LIBERTÉ ET SON : À NOUS TROIS, MAINTENANT

LE SON DU GRISLI

LE SON DU GRISLI HS#9

Distribution : Metamkine

REVUE

Une revue qui parle d’une revue. Guillaume Belhomme, du blog Le Son du Grisli et de la revue du même nom, aime les instantanés. Après sa série Free Fight avec Philippe Robert autour de réflexions construites en chroniques de disques sélectionnés, publiées en quatre volumes au tirage ultra-limité, puis assemblées et éditées par Le Camion Blanc récemment, Guillaume Belhomme sortait en fin d’année 2012 un « dossier » sur John Butcher. Il s’agit de la traduction de Freedom and Sound This time it’s personal publié en Allemagne et en allemand chez Wolke Verlag, puis en anglais sur le site Point of Departure. Tout comme la série Free Fight, ce « spécial » John Butcher est la réalisation d’un véritable fan. Cela ne peut pas être autrement. Et si l’on parle de la lecture et de ses effets plus que de l’écrit, on se prend à se replonger dans ces beaux disques tels le Spontaneous Music Ensemble (avec John Stevens et Roger Smith) sur Emanem, ou encore le  » The Contest of pleasures » sur Potlach. Et à Guillaume de nous faire dire que oui, John Butcher est indéniablement un grand artiste. Et qu’il a publié de grands disques, tout ça pour y ajouter la réédition sur Unsounds de son « 13 friendly numbers » de 1992. Si nous trouvons la traduction française de ce texte dans un premier feuillet A5 de 8 pages, c’est la mise en page en paysage et en colonnes qui me fait dire « feuillet », nous trouvons également un deuxième feuillet A5 de 12 pages qui nous présente « L’abécédaire John Butcher ». Quand je vous disais qu’il était fan. Ce A à Z qui vient en écho au propos de John au sujet du son acoustique notamment, ou encore de la résonnance. En plus de nous apprendre plein de choses sur son parcours. Dans son texte initial, John décrit à l’aide d’exemples précis, comment l’artiste improvisateur doit se mettre en danger, tout comme il nous explique la façon dont il appréhende les solos. Non pas qu’il en veuille aux électroniques, juste que parfois ça ne marche pas, dans tous les sens du terme. Alors que même lui, parfois ça ne fonctionne pas, en atteste un problème de tampon sur une clé qui s’avérera finalement une des pistes sonores à explorer, ce qu’il exprime par des accidents. Et par le danger. Si Guillaume Belhomme et Guillaume Tarche offrent généreusement cet espace à John, ce dernier ne manque pas non plus de dire dans ce même élan de générosité tout le bien qu’il pense des riches rencontres avec par exemple, John Russel, Chris Burns ou Axel Dörner. Un très chouette objet.

CYRILLE LANOË

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