MAXIME MALKA

VOL DE NUIT

MAXIME MALKA, CD – 2025

Bruissements vaporeux, balafons erratiques, vibrations des tiges d’un angklung, résonance des cordes d’un qanûn (sorte de cithare vietnamienne), stridences, égrènement de quelques notes de guitare, friselis de klong put (sorte de xylophone vietnamien), martèlement de toms, parfois une voix féminine susurrée, tissent une trame sonore ponctuée de sons environnementaux (oiseaux, clapotis, orages). Les effets sonores se suivent, sans pause, invitant à un voyage sonore spatiotemporel spirituel et méditatif, comme en témoignent les intitulés de certaines pièces : « Exil », « Traverser », « La Mer », « Partir », « Paquebot », « Vol de nuit », couplés à « Un jour », « Enfance », et « Pas si lointain ». Vol de nuit est aussi la résurrection musicale d’un musicien, Maxime Malka, qui dans la seconde moitié des années 70 œuvrait comme batteur au sein d’une formation strasbourgeoise, dans la mouvance Canterbury Rock, Bise de Buse, dans sa première formule, ce dont témoignent les dernières pièces d’un album posthume paru en 2006, Joue sa musique, paru sur Musea*.

* À noter toutefois l’existence d’un album de Frédéric Loth, avec Frank Gourgon, Itaru Oki et Maxime Malka, Rizière de diamants (2022), enregistré en 2020, peu avant le décès du trompettiste Itaru Oki (partenaire entre autres d’Alan Silva, François Tusques, Jean-François Pauvros…), offrant un jazz lumineux.

Pierre DURR

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