TURNS 

SEABUCKTHORN

LOST TRIBE SOUND LST-26

Distribution : Darla Records

LP/CD/DL

Quand le folk anglais rencontre le folk séculaire américain. Quand l’ambiant croise les cordes. Qu’elles soient à la 6 et 12 cordes, ou à la contrebasse. Dans ce solo souvent accompagné par William Ryan Fritch, Andy Cartwright s’abandonne aux excursions cinématographiques, dans des harmoniques en accords ouverts, où l’on remarque assez vite son attrait pour la musique de Jack Rose entre autres. Le folk anglais sait au même titre que les américains pour un joli croisement ici, faire dans le vaporeux, entre contrées proches de Flying Saucer Attack et escapades vers le label Kranky. Un artiste que je ne connaissais pas, qui a beaucoup joué en France et qui y tourne encore actuellement (notamment le week end dernier sur le parvis archéologique de Notre-Dame de Paris dans le cadre du festival Paris Music) à l’univers finalement assez personnel, sonnant parfois même un peu world comme sur « Plateau Edge », mais revient très vite (et peut être bien placé dans le disque) la 12 cordes sur « Near Translucent », lorgnant presque vers de la bossa, avec comme souvent des survols de cordes de contrebasse assez envoûtants, mais malheureusement trop court. Vous l’aurez sans doute compris, je le préfère en petit comité, les ajouts de batterie étant parfois, et pour ma part, pas toujours utiles. J’aime beaucoup le triptyque du début de disque avec une mention spéciale pour « Occurring Water », qui m’a rappelé Dean Roberts, et plutôt la fin. La découverte reste intacte et l’emporte dans le bon sens. Le mieux est d’en faire autant pour vous, tant certaines sonorités sont intéressantes voire surprenantes à entendre, jusqu’au master par James Plotkin.

CYRILLE LANOË

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